Récipiendaires dans le cadre du programme de recherche et de subvention de 2024

1. Anil Adisesh, Université Dalhousie (Halifax)

« Travail et santé dans les soins primaires en Ontario : améliorer la reconnaissance et l’enregistrement des liens avec le travail »

Subvention d’un montant de 185 300 $ sur deux ans

Dr Anil Adisesh, professeur agrégé, Université Dalhousie

Résumé du projet :

L’enregistrement des renseignements professionnels par les personnes praticiennes de soins primaires est médiocre et peut conduire à une sous-reconnaissance des troubles médicaux reliés au travail, à un obstacle à la fourniture de conseils en matière de retour au travail et à un décalage entre la WSIB et ces personnes praticiennes. Il n’existe actuellement aucun système rationalisé et lié aux données permettant aux médecins de famille de recueillir des renseignements professionnels auprès de leurs patientes et patients. L’équipe de recherche va donc élaborer et expérimenter un questionnaire automatisé que les patientes et patients pourront remplir dans les cabinets de soins primaires. Ce projet vise à mettre les renseignements professionnels des patients et patients à la disposition de leurs personnes praticiennes de soins primaires au point de soins, et à relier les données agrégées à des ensembles de données provinciales, ce qui facilitera l’étude du lien entre la santé et le travail.

2. Emily King, Soins à domicile VHA (Toronto)

« Adaptation et évaluation de l’apprentissage en ligne sur la dermatite professionnelle de la main dans le secteur des services d’alimentation »

Subvention d’un montant de 139 217,28 $ sur deux ans

Dre Emily King, directrice de recherche, Soins à domicile VHA (Toronto)

Résumé du projet :

Les personnes travaillant dans le secteur des services d’alimentation courent un risque élevé de dermatite professionnelle de la main (éruptions cutanées et autres problèmes de la peau des mains), parce qu’elles effectuent beaucoup de tâches de mouillage : elles travaillent en portant des gants et(ou) en ayant les mains mouillées pendant de longues périodes et se lavent fréquemment les mains. Une grave dermatite de la main nuit considérablement a la qualité de vie des travailleuses et travailleurs et peut les empêcher de travailler. La compréhension des facteurs de risque, les bonnes pratiques de soins de la peau, l’autodépistage et l’intervention précoce permettent de limiter l’apparition et l’impact de la dermatite professionnelle de la main. L’objectif sera d’élaborer et d’évaluer une formation gratuite en ligne et des affiches d’information en milieu de travail en fonction de l’expérience des personnes travaillant dans les secteurs des services d’alimentation et de la fabrication de produits alimentaires, à des fins d’enseignement et de promotion de ce qui précède.

3. Tracy Kirkham, Santé Ontario (Toronto)

« Évaluation des co-expositions afin d’estimer le risque de maladie professionnelle relativement au Système de surveillance des maladies professionnelles »

Subvention d’un montant de 268 083,36 $ sur deux ans

Dre Tracy Kirkham, directrice adjointe et scientifique principale, Santé Ontario

Résumé du projet :

Au Canada, les expositions en milieu de travail sont une importante cause de maladie. Souvent, les études mesurent le risque de maladie lié à l’exposition à un seul danger (p. ex., l’exposition à la silice et le risque de cancer du poumon), mais plusieurs dangers peuvent être à l’origine d’une maladie (p. ex., les expositions à la silice, au radon, à l’amiante ou aux gaz d’échappement des moteurs diesel sont toutes à l’origine d’un risque de cancer du poumon). Lorsqu’une personne est exposée à plus d’un de ces dangers en travaillant (co-exposition), son risque de contracter une maladie peut augmenter. Les études ne tenant pas compte de ces co-expositions peuvent sous-estimer le risque de maladie. Notre objectif est de mesurer l’augmentation du risque de cancer chez les travailleuses et travailleurs de l’Ontario en tenant compte des co-expositions par rapport à une seule exposition quant à un cancer prioritaire.

4. Lynda Robson, Institut de recherche sur le travail et la santé (Toronto)

« Comprendre comment les nouvelles entreprises commencent à gérer la santé et la sécurité au travail : jeter les bases d’interventions futures »

Subvention d’un montant de 269 550,68 $ sur deux ans

Dre Lynda Robson, scientifique, Institut de recherche sur le travail et la santé

Résumé du projet :

Environ 100 000 nouvelles entreprises comptant une ou plusieurs personnes employées sont créées chaque année au Canada, ce qui représente près de 10 % des entreprises existantes. Pour une prévention initiale efficace des incidents évitables et pour intégrer le plus efficacement possible la santé et la sécurité au travail dans le cadre de leurs opérations et en vue de bâtir leur culture, les nouvelles entreprises doivent commencer à gérer la santé et la sécurité au travail dès l’embauche de leur première recrue. Étant donné que les nouvelles entreprises ont généralement besoin d’une expertise externe en vue de faciliter la mise en place de la gestion de la santé et la sécurité au travail, il est essentiel que le système de santé et de sécurité au travail de l’Ontario communique avec les nouvelles entreprises et les soutienne dès le début de leur cycle de vie. Pourtant, les nouvelles entreprises n’étaient pas la cible du système de santé et de sécurité au travail de l’Ontario jusqu’à récemment et ont rarement fait l’objet d’études en matière de santé et de sécurité au travail. Cette proposition vise à combler cette lacune.

5. Jeavana Sritharan, Santé Ontario (Toronto)

« Améliorer le Système de surveillance des maladies professionnelles en surveillant la mortalité »

Subvention d’un montant de 269 472 $ sur deux ans

Dre Jeavana Sritharan, scientifique, Santé Ontario

Résumé du projet :

Les données de surveillance de la mortalité des travailleuses et travailleurs sont essentielles à des fins de prévention et d’indemnisation des maladies professionnelles. Toutefois, en Ontario, il n’existe actuellement aucun système de surveillance permettant de recueillir simultanément des renseignements sur la profession et la mortalité. Le Système de surveillance des maladies professionnelles, qui a connu un succès considérable dans l’établissement des risques professionnels d’affections malignes et non malignes, peut être mis à profit pour combler cette importante lacune en reliant deux ensembles de données sur la mortalité facilement disponibles et hébergés par Santé Ontario. Notre objectif est d’améliorer le Système de surveillance des maladies professionnelles en intégrant les données sur la mortalité afin de mieux comprendre le risque de décès lié au travail et les tendances parmi les travailleuses et travailleurs de l’Ontario.

6. Michael Sullivan, Université McGill (Montréal)

« Faisabilité et acceptabilité d’une brève intervention virtuelle fondée sur les preuves pour réduire les perceptions d’injustice à la suite d’une lésion professionnelle »

Subvention d’un montant de 187 290,80 $ sur deux ans

Dr Michael Sullivan, professeur, Université McGill

Résumé du projet :

De nombreuses personnes ayant subi des lésions invalidantes au travail réagissent à leur situation en éprouvant un sentiment d’« injustice ». Des études au cours des 20 dernières années ont révélé que le fait d’interpréter sa situation de vie après une lésion comme étant « injuste » entrave en fait la guérison de la lésion invalidante. Les perceptions d’injustice après une lésion contribuent à une douleur plus intense, à des symptômes de dépression et d’état de stress post-traumatique plus graves et à une absence professionnelle plus longue. Plusieurs spécialistes de la recherche clinique ont souligné la nécessité d’élaborer des approches thérapeutiques susceptibles de réduire les perceptions d’injustice après une lésion. L’étude proposée vise à évaluer la faisabilité de la technique de réadaptation existante en matière de gestion des défis après la lésion.

7. Dwayne Van Eerd, Institut de recherche sur le travail et la santé (Toronto)

« Mise en œuvre d’un programme complet d’adaptation et de réintégration dans un service de police »

Subvention d’un montant de 270 000 $ sur deux ans

Dr Dwayne Van Eerd, scientifique, Institut de recherche sur le travail et la santé

Résumé du projet :

Les membres des services de police font un travail dangereux influant sur leur santé physique et psychologique, et pouvant rendre difficile le soutien, l’adaptation et la réintégration des tâches professionnelles. Pour faire face à ces difficultés, les services de police élaborent des programmes et des pratiques visant à réduire les incapacités de travail. Cependant, peu d’études ont eu lieu pour comprendre le processus de mise en œuvre de ces programmes au sein des services de police. L’objectif de ce projet est d’évaluer la mise en œuvre d’un récent programme d’adaptation et de réintégration au sein du service de police de Toronto en vue d’améliorer la motivation et le bien-être des personnes agentes de police grâce à de meilleures pratiques de mise en œuvre qui peuvent être adaptées, communiquées et reproduites au profit d’autres services de police de l’Ontario.

8. Amin Yazdani, Collège Conestoga (Cambridge)

« Base de données anthropométriques des métiers spécialisés de l’Ontario à des fins de conception inclusive de pièces d’équipement de protection personnelle (ÉPP) et de technologies d’assistance (étude pilote) »

Subvention d’un montant de 257 180 $ sur deux ans

Dr Amin Yazdani, directeur général, Collège Conestoga

Résumé du projet :

Les exosquelettes passifs augmentant la force semblent réduire les risques d’accident du travail. Cependant, les exosquelettes existants et d’autres pièces d’ÉPP sont basés sur des données anthropométriques obsolètes, qui ne reflètent pas la diversité croissante de la main-d’œuvre canadienne. Le manque de données anthropométriques spécifiques à la population canadienne a limité l’efficacité, la fonctionnalité et la praticité des exosquelettes et d’autres pièces d’ÉPP et a fini par avoir un impact sur leur adoption et leur mise en œuvre dans les métiers spécialisés. Des exosquelettes ou des pièces d’ÉPP mal ajustés peuvent créer des risques pour la sécurité et constituent un obstacle important auquel les groupes sous-représentés (p. ex., les femmes, les nouvelles personnes arrivantes, la population vieillissante) continuent à se heurter pour entrer dans les métiers spécialisés et y prospérer. Cette étude financée par la WSIB vise à comprendre les besoins et les exigences des personnes occupant des métiers spécialisés ou concevant des produits, et de développer une base de données anthropométriques complète reflétant la diversité de la main-d’œuvre des métiers spécialisés au Canada, afin de favoriser la conception inclusive d’exosquelettes et de pièces d’ÉPP.