Politique
La Commission considère comme des gains assurables :
pour la détermination du montant qu’un employeur est tenu de cotiser à la caisse d’assurance.
Pour une liste des gains considérés comme assurables, reportez-vous à l’annexe I, et à l’annexe II pour une liste des gains considérés comme non assurables aux fins du calcul des primes.
À l’exception des gains non assurables indiqués à l’annexe II, tous les autres gains sont considérés comme assurables aux fins de la Commission. L’annexe I contient des exemples des gains assurables les plus courants. Il s’agit d’une liste générale et non pas d’une liste exhaustive.
But
Le but de la présente politique est de fournir des directives sur la détermination des gains assurables des travailleurs et des entrepreneurs couverts à titre de travailleurs, par l’entremise du compte de l’entrepreneur principal à la Commission.
Directives
Pour plus de précisions sur les gains assurables dans l’industrie de la construction, voir la politique 14-02-18, Gains assurables - Construction.
Définitions
Entrepreneur principal – Une personne ou une entité commerciale qui décerne ou attribue un contrat à un entrepreneur ou à un sous-traitant.
Entrepreneur et sous-traitant – Une personne ou une entité commerciale qui offre des services contractuels à un entrepreneur principal. La relation d’affaires entre un entrepreneur principal et un entrepreneur comprend la relation entre un entrepreneur (agissant à titre d’entrepreneur principal) et un sous-traitant (agissant à titre d’entrepreneur). Par conséquent, dans le cadre de la présente politique, le terme « entrepreneur » désigne aussi un « sous-traitant ».
Qu’entend-on par gains?
Le terme « gains » a trait à un travailleur, alors que le terme « masse salariale » s’entend du total des gains de tous les travailleurs déclaré par l’employeur. Les gains désignent le total des gains qu’un travailleur a tiré d’un emploi de toute source et qui peuvent être évalués en argent.
Il y a deux sortes de gains : assurables et non assurables. Seuls les gains assurables sont compris dans le calcul des primes sous réserve du plafond des gains établi chaque année.
Les gains assurables aux fins du calcul des primes ne sont pas toujours les mêmes que les gains moyens aux fins du calcul des prestations. Voir le document 18-02-02, Détermination des gains moyens à court terme.
Aux termes du paragraphe 25 (1), les cotisations versées par l’employeur pour les avantages rattachés à l’emploi à l’égard du travailleur blessé ne sont pas considérées comme des gains et ne sont donc pas incluses dans le calcul des primes.
Dans les industries qui ne font pas partie des industries de la construction, les propriétaires uniques, les exploitants indépendants, les associés et les dirigeants d’une personne morale, acceptés à ce titre par la Commission, ne sont ni considérés comme des travailleurs ni assurés par la Commission, et leurs gains ne sont pas inclus dans les gains assurables, à moins qu’ils n’aient volontairement souscrit une assurance facultative de la Commission. Voir les documents 12-03-02, Assurance facultative, et 12-03-03, Qui peut obtenir une assurance facultative?
À moins d’indication contraire, toute mention ultérieure d’entrepreneur désigne les personnes qui travaillent dans des industries qui ne font pas partie des industries de la construction.
Qu’entend-on par gains assurables?
Les gains assurables comprennent les gains tirés de l’un des modes de rémunération suivants :
Les gains assurables comprennent les montants déclarés sur les relevés des gains ou bulletins de paie avant toute retenue effectuée aux fins de l’impôt sur le revenu, l’assurance-emploi (AE), le Régime de pensions du Canada (RPC), les régimes de soins de santé, le remboursement des prêts et les cotisations syndicales.
Pour obtenir une liste non exhaustive des gains assurables, reportez-vous à l’annexe I.
Détermination du statut des entrepreneurs
Si un entrepreneur n’emploie pas de travailleurs et qu’il
l’entrepreneur et l’entrepreneur principal peuvent alors être tenus de remplir le questionnaire général approprié ou celui propre à leur industrie, dont se sert la Commission pour déterminer si la personne est un travailleur ou un exploitant indépendant aux fins de la Commission. Pour la politique sur la façon de déterminer si une personne est un travailleur ou un exploitant indépendant, voir le document 12-02-01, Travailleurs et exploitants indépendants.
Les entrepreneurs considérés comme des exploitants indépendants par la Commission peuvent faire une demande d’assurance facultative. Pour obtenir plus de précisions, voir le document 12-03-02, Assurance facultative.
Entrepreneur principal responsable de la déclaration des gains
Entrepreneur considéré comme un travailleur
Lorsque l’entrepreneur principal, ou la Commission aux fins de déterminer le statut d’un travailleur, considère un entrepreneur qui travaille seul comme un travailleur, l’entrepreneur principal qui achète les services stipulés au contrat doit déclarer et payer des primes sur les gains du travailleur en fonction de la portion de travail du contrat.
Aux termes du document 14-02-06, Rajustements des primes de l’employeur, les gains assurables de l’entrepreneur (et les primes basées sur ces gains) sont assujettis à un rajout rétroactif au compte de l’entrepreneur principal.
Responsabilité rétroactive d’un entrepreneur non inscrit aux termes du paragraphe 141 (2)
Si la Commission découvre qu’un entrepreneur n’était pas inscrit à titre d’employeur pendant une portion de la période du contrat conclu avec l’entrepreneur principal et qu’il a employé des travailleurs, l’entrepreneur principal est tenu responsable du paiement rétroactif des primes dues pour la portion de travail assurable du contrat qu’il a conclu avec l’entrepreneur. Aux termes des paragraphes 141 (1), (2) et (4), cette portion des gains assurables est rajoutée rétroactivement au compte de l’entrepreneur principal.
Le montant des gains rajouté au compte de l’entrepreneur principal est déterminé dans le document 14-02-06, Rajustements des primes de l’employeur.
Détermination de la portion de travail du contrat
Registres adéquats
Lorsque les livres comptables, les factures de l’entrepreneur ou les contrats écrits indiquent exactement la portion de travail réelle du contrat, c’est-à-dire qu’ils indiquent les montants alloués et facturés pour la main-d’œuvre, les matériaux, l’équipement et(ou) les fournitures liées à l’installation, cette portion de travail est traitée comme représentant les gains bruts assurables bruts de l’entrepreneur.
On entend par registres adéquats les registres où les montants alloués et payés pour la main-d’œuvre et les matériaux de construction et(ou) les fournitures liées à l’installation sont vérifiables par la Commission.
Calcul des autres gains assurables
Pour obtenir des renseignements sur les gains assurables
Pour calculer la portion des gains assurables et les primes correspondantes qui sont payables à la Commission de l’Ontario lorsque
voir le document 14-02-12, Gains assurables – Entente interterritoriale.
Contrats d’aménagement paysager
Aux fins de la présente politique, le tableau ci-dessous s’applique dans deux situations.
Entrepreneur considéré comme un travailleur
Si toutes les conditions suivantes sont satisfaites :
la portion de travail du contrat entre l’entrepreneur et l’entrepreneur principal est déterminée dans la colonne A du tableau.
Entrepreneur non inscrit aux termes du paragraphe 141 (2)
Le tableau est aussi utilisé dans les cas où la Commission découvre qu’un entrepreneur non inscrit a employé des travailleurs. Dans ces cas, s’il y a une preuve que l’entrepreneur a fourni des matériaux principaux ou de la machinerie lourde, la Commission utilise alors la colonne B pour déterminer la portion de travail du contrat entre l’entrepreneur et l’entrepreneur principal.
S’il n’y a pas de preuve que l’entrepreneur a fourni des matériaux principaux ou de la machinerie lourde, la Commission utilise alors la colonne C.
Métier | Colonne A Portion de travail et matériaux* Sans aide | Colonne B Portion de travail et aide** Avec matériaux* | Colonne C Portion de travail et aide** Sans matériaux* |
---|---|---|---|
Aménagement paysager | 33 1/3 % | 25 % | 60 % |
Remarques pour le tableau
Par matériaux principaux, on entend des composantes structurelles, mécaniques et électriques principales comme :
Exceptions
Les matériaux principaux ne comprennent pas des articles comme :
Par machinerie lourde, on entend toute grosse pièce d’équipement destinée à être utilisée dans l’aménagement paysager comme :
Qu’entend-on par gains non assurables?
Certains gains ne sont pas inclus dans le calcul des primes. Les plus courants sont les suivants :
Pour une liste des gains non assurables aux fins du calcul des primes, reportez-vous à l’annexe II.
Plafond des gains assurables
La Loi sur la sécurité professionnelle et l’assurance contre les accidents du travail (la Loi) établit un montant maximal annuel des gains moyens aux fins du calcul des prestations. De plus, elle prévoit que les gains assurables d’un travailleur aux fins du calcul des primes sont limités au plafond annuel des gains assurables.
Le plafond annuel des gains assurables établi par la Commission prend effet le 1er janvier chaque année.
Gains excédentaires
Les gains excédentaires d’un travailleur sont les gains en sus du plafond annuel des gains assurables. Ces gains ne sont pas assurables, et il n’y a pas de prime à payer à leur égard. Les employeurs paient les primes sur les gains assurables bruts jusqu’à ce que les gains du travailleur atteignent le plafond annuel des gains assurables.
Exemple
Un travailleur a des gains assurables bruts de 68 000 $ pour l’année civile. Le plafond annuel des gains assurables établi par la Commission pour l’année en question est de 65 600 $. L’employeur est donc tenu de verser des primes sur les gains assurables du travailleur, jusqu’à ce que le plafond annuel de 65 600 $ soit atteint. La différence, soit 2 400 $, est considérée comme des gains excédentaires et n’est pas assujettie à des primes.
Au cours des années où le plafond des gains assurables et le montant maximal des gains moyens sont différents :
Codes de classification multiples
Renseignements généraux
Les directives suivantes s’appliquent lorsque l’employeur relève de plus d’un code de classification et qu’il détermine les gains assurables aux fins du calcul des primes
mensuellement, trimestriellement ou annuellement (voir le document 14-03-09, Paiement des primes) et
pour le rapprochement de fin d’année (voir le document 14-03-12, Rapprochement).
Les employeurs ayant un compte comportant plus d’une activité commerciale dans plus d’un code de classification doivent répartir les gains assurables dans chaque code de classification.
Pour avoir plusieurs codes de classification, les employeurs doivent avoir des registres des salaires distincts. Les règles générales d’assignation de codes de classification distincts pour des activités commerciales multiples se trouvent dans le document 14-01-01, La structure de classification. Si l’employeur s’est vu assigner des codes de classification multiples et qu’il ne maintient pas de masse salariale ni de registres des salaires distincts, il devrait communiquer avec la Commission.
L’employeur ayant des masses salariales distinctes peut avoir des travailleurs qui se consacrent exclusivement à chaque code de classification, ou ses travailleurs peuvent exercer des activités commerciales pour plus d’un code de classification. Si des registres des salaires distincts sont maintenus pour chaque travailleur, les gains assurables peuvent être répartis dans plusieurs codes de classification (voir le document 14-01-01, La structure de classification).
Classification distincte pour la construction
Les codes de classification distincts pour les dirigeants et les associés de la construction non exemptés sont distincts des autres codes de classification de la construction et doivent être utilisés uniquement pour déclarer les gains assurables des dirigeants et des associés non exemptés qui sont admissibles.
Aux fins de la classification des dirigeants et des associés de la construction non exemptés, par « travaux de construction », on entend tout travail manuel de nature spécialisée ou non spécialisée, l’opération d’un équipement ou de machinerie, ou la supervision directe de travailleurs sur les lieux. Les visites périodiques du chantier sont permises, à condition que l’associé ou le dirigeant n’exécute pas de travaux de construction dans le chantier.
Pour plus de renseignements sur la protection dans l’industrie de la construction, voir le document 12-01-06, Protection obligatoire élargie dans l’industrie de la construction.
Gains directs
Les gains directs sont des gains assurables qui peuvent être attribués directement à un code de classification (en fonction de l’activité commerciale exercée) à partir des registres des salaires distincts des travailleurs. Les registres des salaires distincts doivent clairement montrer les gains en fonction du temps de travail consacré à chaque activité commerciale. Dans le cas des employeurs dont les comptes ne comportent qu’un seul code de classification, tous les gains constituent des gains directs.
Il existe deux sortes de gains directs :
Gains communs
Les gains communs sont des gains assurables qui se rapportent à des activités auxiliaires ou à des montants d’assurance facultative qui ne sont pas distincts et qui ne peuvent pas être attribués directement à un code de classification. Par exemple, l’employeur peut avoir des travailleurs dans des secteurs comme les ressources humaines, la comptabilité ou l’administration, dont les tâches de travail soutiennent des activités commerciales dans deux ou plusieurs codes de classification. Si l’employeur ne peut pas répartir les gains de ces travailleurs en fonction du temps de travail consacré à chaque activité commerciale et code de classification, ces gains sont considérés comme des gains communs.
Les gains communs doivent être répartis proportionnellement en fonction des gains directs des codes de classification en question. Lorsque l’employeur déclare les gains communs, il doit déterminer le pourcentage de gains directs pour chaque code de classification à partir du total des gains directs de l’employeur.
Exemple
Un employeur exerce quatre activités commerciales différentes qui relèvent de quatre codes de classification différents. Une adjointe administrative soutient les quatre activités commerciales, mais l’employeur ne peut pas tenir de registre de salaires distinct pour le temps que l’adjointe consacre à chaque activité commerciale. Dans cet exemple, tous les gains assurables de l’adjointe administrative (48 000 $) sont des gains communs et doivent être répartis proportionnellement parmi les gains assurables directs de chaque code de classification. Chaque portion répartie proportionnellement est ensuite attribuée au code de classification approprié.
Comment faire le calcul
Étape 1 : L’employeur détermine les gains directs et le pourcentage du total des gains directs de tous les travailleurs pour chaque code de classification.
Code de classification | Description du code de classification | Gains directs assurables | Pourcentage du total des gains directs |
---|---|---|---|
314110 | Usines de tapis et de carpettes | 100 000 $ | 20 % |
314910 | Usines de sacs en textile et de grosse toile | 250 000 $ | 50 % |
313210 | Usines de tissus larges | 60 000 $ | 12 % |
314990 | Usines de tous les autres produits textiles | 90 000 $ | 18 % |
Total | 500 000 $ | 100 % |
Étape 2 : Appliquez le pourcentage du total des gains directs aux gains communs afin de déterminer la proportion des gains communs qui doit être attribuée à chaque code de classification.
Dans cet exemple, les gains communs de l’adjointe administrative, soit 48 000 $, seront répartis proportionnellement dans les quatre activités commerciales de l’employeur.
Code de classification | Description du code de classification | Pourcentage de gains communs | Gains communs répartis proportionnellement par code de classification |
---|---|---|---|
314110 | Usines de tapis et de carpettes | 20 % de 48 000 $ | 9 600 $ |
314910 | Usines de sacs en textile et de grosse toile | 50 % de 48 000 $ | 24 000 $ |
313210 | Usines de tissus larges | 12 % de 48 000 $ | 5 760 $ |
314990 | Usines de tous les autres produits textiles | 18 % de 48 000 $ | 8 640 $ |
Total | 100 % | 48 000 $ |
Étape 3 : Additionnez les gains directs et les gains communs répartis proportionnellement pour chaque code de classification.
L’employeur devrait communiquer avec la Commission pour obtenir des instructions sur la façon d’appliquer les gains assurables à plusieurs codes de classification si sa situation n’est pas décrite dans la présente section.
Annexe I – Gains assurables pour le calcul des primes
Les exemples de gains assurables énumérés ci-dessous constituent une liste générale et non pas une liste exhaustive.
Annexe II – Gains non assurables pour le calcul des primes
À l’exception des gains non assurables ci-dessous, tous les autres gains sont considérés comme assurables aux fins de la Commission.
Entrée en vigueur
La présente politique s’applique à toutes les décisions rendues le 1er juillet 2023 ou après cette date portant sur le calcul des primes fondé sur les gains touchés à partir du 1er janvier 2021.
Historique du document
Le présent document remplace le document 14-02-08 daté du 28 juin 2022.
Le présent document a été publié antérieurement en tant que :
document 14-02-08 daté du 23 avril 2021;
document 14-02-08 daté du 2 janvier 2020;
document 14-02-08 daté du 1er avril 2016;
document 14-02-08 daté du 2 janvier 2013;
document 14-02-08 daté du 3 novembre 2008;
document 14-02-08 daté du 12 octobre 2004;
document 14-02-08 daté du 19 juillet 2004 (mis à jour uniquement pour modifier les numéros de document des renvois);
document 08-04-03 daté de septembre 1989.
Références
Dispositions législatives
Loi de 1997 sur la sécurité professionnelle et l’assurance contre les accidents du travail, telle qu’elle a été modifiée.
Articles 12.2 et 81.1
Paragraphes 2 (1), 25 (1), 54 (1), 78 (1), 87 (1), 88 (1) et (3), 141 (1), (2), (3), (4), (5) et (9) et 160 (1) et (2)
Règl. de l’Ont. 175/98
Procès-verbal
de la Commission
No 2, le 29 juin 2023, page 618